

Contexte

Kendeck est un village à 20 minutes en voiture de Douala, la capitale économique du Cameroun.
Malgré la proximité avec la ville, ce village est une zone complètement rurale où le réseau électrique du pays ne l’alimente pas.
Il n’y a aucune infrastructure, ni de routes goudronnées, ni de lampadaires.
Il n’y a pas de système d’approvisionnement en eaux, et le village s’appuie sur ses récoltes agricoles pour subvenir aux besoins primaires.

Dans ce village de plus de 1000 habitants, il existe 3 puits dont un seul est fonctionnel. Ce dernier est en périphérie du village et ne sert pas la majorité.
Ceux qui dépendent de ce puits se trouvent jusqu'à 2km de la source et doivent porter en plusieurs allers-retours pendant plus de 20 minutes, une trentaine de litres d'eau à la fois pour combler les besoins de leur famille.
Le reste des villageois ne pouvant pas s'appuyer sur cette ressource en raison des longues distances, utilise l'eau de la rivière de Dibamba, sans filtre ou quelconque traitement.
Utilisée pour boire, se laver, et laver les habits, cette eau est à la source de nombreuses maladies comme la diarrhée, le choléra, le paludisme, l'hépatite, les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes.
Les deux autres puits ne sont pas en service en raison de dysfonctionnement au niveau des pompes. Il existe un puits à 70m de profondeur à proximité de l’école publique.
Un autre à proximité des rails à environ 15m de profondeur, où il n’y a pas d’eau en période sèche, dû à sa faible profondeur.
En ce qui concerne l’électricité, seuls le chef du village, le secrétaire et une poignée de représentants disposent de panneaux solaires pour équiper leur maison, et permettre quand possible, aux villageois de recharger leur téléphone ou autre appareil.
Ces panneaux ne sont néanmoins pas assez puissants, de mauvaises qualités et ne permettent pas une alimentation continue sur la journée. Le reste des villageois n’ont pas du tout accès à l’électricité et par conséquent, ont des journées très courtes.
A cela nous rajoutons l’école publique du village, qui elle aussi ne bénéficie pas d’électricité. L’école couvre les enfants de la maternelle au CM2, au-delà, ils sont envoyés à l’internat en ville et ne reviennent qu’à la fin de l’année scolaire.
Ce système est mis en place car il n’y a que 3 professeurs, c’est tout ce dont le village est capable d’assurer en termes de rémunération. Il y a aussi une directrice, la seule envoyée par l’état dont l’état prend en charge le salaire.
A 4, ils sont responsables de l’éducation de tous les enfants du village, mais sans lumière, les cours ne sont assurés que de 7h30 à 15h30. Au-delà, il n’y a pas assez de lumière pour les assurer. Il n’est donc pas possible d’assurer des cours du soir ou des cours de soutien pour les enfants qui en ont besoin à cause de ce manque de lumière.
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L’école publique représente également le lieu de rassemblement du village, quand il s’agit de voter ou de faire des réunions générales, ceci renforce la nécessité d’avoir de l’électricité.
Notre action
En ce qui concerne l’eau, lors de la mission de repérage effectué début janvier 2019 par un membre de l’association, nous nous sommes concertés avec les représentants du village pour parler ensemble de ce qu’il nous serait possible d’accomplir.
Au lieu de réaliser un nouveau forage et construire un nouveau puits, nous avons opté pour la réhabilitation des puits existants, les assurant 3 sources d’eau.
Pendant le repérage, nous avons également fait venir une entreprise d’hydrologie qui a réalisé pour nous une étude hydrogéologique des terres aux points où se trouvent les deux puits.
Cette étude nous a permis de savoir à quelle profondeur nous avons de l’eau, et avoir une composition détaillée du sol.
Nous avons notamment été notifié de la forte teneur en fer de la terre. Suite à cette étude nous avons abouti à deux projets, la réhabilitation du puits à 70m avec un changement de pompe. Pour l’autre puits, afin d’assurer la présence d’eau durant toute l’année, nous allons réaliser un forage à 60-70m de profondeur, et réparer la pompe.
Pour les deux puits, nous allons mettre en place un système d’aération pour oxyder le fer, et y ajouter une filtration en sable pour traiter l’eau.
Une analyse bactériologique et physico-chimique de l’eau sera également effectué lors des travaux, une fois les essais de pompage effectués et validés pour voir si nous devons mettre en place un autre système à la place.
Côté électricité, nous avons deux projets. Pour l’école nous prévoyons d'installer un ensemble de panneaux solaires couplés à une batterie qui alimentera un ensemble de lampes LED.

Pour les habitants, nous allons équiper les 60 maisons avec des kits solaires comprenant une batterie solaire, 3 lampes LED, un accumulateur, et un adaptateur pour la connexion d'appareils électroniques de tout type.
Impact à moyen et long terme
Nos solutions permettront au village de réduire les maladies contractées par la majorité en faisant en sorte qu’ils n’ont plus à se tourner vers l’eau polluée de la rivière pour leurs besoins.

En réhabilitant ces deux autres sources d’eau aux lieux centraux du village, nous réduisons considérablement pour la majorité les distances parcourues pour s’approvisionner.
Budget prévisionnel
Nous avons procédé sous forme de paliers par ordre d’importance, nous voulons bien sûr tout faire, mais nous nous devons de rester réalistes :
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Notre 1er palier serait la réhabilitation du puits à 70 m de profondeur, la réparation de sa pompe ainsi que la mise en place d'un système d’assainissement pour ce puits mais également pour le seul puits fonctionnel. Budget : 14 K€
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Le 2e palier serait de rajouter l’électrification de l’école publique. Budget :17 K€
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Pour le dernier palier, on intègre le forage du 2e puits avec un système d'assainissement et les différents frais logistiques. Budget : 36 K€
Planning
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Janvier 2019 : Mission de repérage
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Février-Mars 2019 : Campagne de levée de fonds
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Avril-Mai 2019 : Travaux pour toute la partie eau et achat du matériel électrique
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Juin 2019 : Intervention sur place de l’association pour la formation des villageois à la pérennisation des ressources, l’électrification de l’école publique et l’équipement des maisons en kits solaires
